Septembre 1996

La fierté de l'Hippogriffe

Si Harry avait jusque là aveuglément suivi le Professeur Dumbledore qui était son mentor, les évènement de cette année furent comme un déclic. Si le temps d'intervention pour sauver la vie d'Arthur Wealsey avait été trop long, ce n'était certes pas sa faute. Mais voir son meilleur ami aussi abattu n'avait pas vraiment aidé Harry à garder espoir en cette bataille. De plus, il se sentait trompé par Dumbledore après sa dernière vision qui mettait Sirius en danger. Il avait failli le perdre parce que Dumbledore lui cachait des informations. Il avait toujours caché des informations. Mais cette fois-ci c'était la fois de trop. Il y avait eu Cédric. Faire participer Harry à ce tournoi était déjà suffisamment inconscient, mais c'est bien cet évènement mis en scène qui avait permis à Voldemort de revenir et avait coûté la vie à plus d'un innocent. Il avait failli perdre son meilleur ami et son parrain. D'ailleurs, s'il y repensait, Sirius était resté à Azkaban uniquement parce que Dumbledore n'avait pas jugé bon intervenir. Après tout il savait n'est-ce pas ? Il n'avait pas eu l'air surpris de voir Sirius.

Sirius était actuellement fort mal en point et avait survécu in extrémis à cette bataille. C'est donc avec une certaine amertume qu'Harry décide de ne plus se laisser ainsi manipuler par un vieux fou aux méthodes douteuses. Il ne désire pas mener de rébellion contre lui, il ne veut juste plus dépendre de son bon vouloir. Il en a discuté avec les Maraudeurs, et son parrain, étant loin ne porter le directeur dans son cœur, son avis sur la question est sans appel. Sirius ne laisse pas à Harry le temps de réfléchir, prenant position. Si Harry voulait faire bande à part, il le suivrait. Il le suivrait et il quitterait l'ordre, les congédieraient de sa demeure et rejoindrait le camp de son filleul sans la moindre hésitation. Si Harry ne veut pas être un meneur, ni avoir son camp à proprement parlé, il propose tout de même de monter un groupe, une sorte de résistance qui mènerait cette guerre autrement. Ce serait un groupe uni et égalitaire qui trouverait ensemble des solutions qu'il jugerait les meilleures.

C'est donc dans un pied de nez à Dumbledore que Harry démantèle l'Armée de Dumbledore et fonde la fierté de l'Hippogriffe.