Weasley is our King - Ronald B. Weasley

Ronald Billius Weasley, dit Ron, est le dernier garçon d’une famille de sept enfants. Il a donc cinq grands frères : Bill, Charlie, Percy et Fred et Georges, deux jumeaux. Il est donc l’ainé de Ginevra, dite Ginny, la petite dernière et seule fille de la fratrie. Il était très proche de Bill et Charlie, mais il adore chacun de ses frères, même les jumeaux qui sont pourtant très farceur et qui lui ont souvent fait la vie dure, ils s’adorent comme des frères peuvent s’aimer et il sait qu’ils ne laisseraient personne lui faire de mal, pas plus eux qu’aucun de ses frères ou même que sa sœur, plus forte que ce qu’elle n’y parait.

Sa mère, Molly Prewett Weasley, est une vraie mère-poule. Elle a, cependant, peut-être tendance à être moins stricte avec sa fille, selon Ron. Son père, Arthur, est un mordu des Moldus, comme beaucoup de ses ancêtres avant lui, leur valant le titre familial de traîtres à leur sang. Il est très gentil, mais un peu dans son monde et relativement excentrique. C'est un bon père qui tient également beaucoup à ses enfants, moins strict et autoritaire que sa femme, qui n'est pas non plus la plus frigide des femmes. Imaginez donc le père... En réalité, Ron n'échangerait sa famille pour rien au monde, même pour tout l'argent des Malfoy. Surtout pour une famille de Malfoy... En effet, les Weasley ne roulent pas sur l'or. Ils sont plutôt modestes. Leur maison est petite et a été agrandie avec les besoins familiaux, ne tenant debout que grâce à la magie et menaçant de s'écrouler. Son père travaille au Ministère et sa mère a bien assez à faire avec sept marmots. Surtout sept rouquins Weasley.

En sommes les Weasley et les Malfoy sont bien différents. Si les uns sont de parfaits sang-pur attachés à la supériorité du sang, les autes n'en ont que faire. Les Weasley, bien que très loin des idéaux des sang-purs et des Malfoy (leur valant leur querelle familiale) ont des valeurs plus familiales et humaines malgré des conditions de vie bien plus spartiates. Sans parler qu’Arthur travaille au ministère avec le père Malfoy : Lucius, partageant alors leur haines réciproques sur leur lieu d'exercice.

Mais être le garçon cadet de 7 enfants, dont 6 frères, n'a pas toujours été facile. Si Ron a toujours eu des atomes crochus avec Charlie qui a longtemps été son modèle, la vie avec les jumeaux n'a pas toujours été rose. Il adore ses frères, loin de là l'idée qu'il pourrait y avoir des tensions entre eux. Il faut juste comprendre que les jumeaux ont toujours eu un sens de l'humour un peu particulier. Un jour, ils ont changé son ours en peluche en araignée géante, d'où son arachnophobie. Ils ont même essayé de lui faire contracter un serment inviolable. Heureusement que son père est intervenu à temps pour les arrêter. Ils étaient jeunes et inconscients.

Vient alors ce jour absolument inoubliable où Ron reçut sa lettre de Poudlard. Il allait suivre les traces du reste de sa famille. Rien d'étonnant pour un sang-pur de recevoir sa lettre d'admission, après tout il savait déjà qu’il était sorcier et y était déjà inscrit, mais c'est toujours plaisant, presque honorifique de savoir que l'on est admis dans une telle école de sorcellerie. Le jeune rouquin n'a pas vraiment eu à aller acheter ses fournitures scolaires. Il avait déjà les robes de ses frères, le reste serait de l'occasion, comme tous ses frères avant lui.

Dans le Poudlard Express, Ron se retrouve un peu seul et s’installe dans un compartiment avec un autre garçon qu'il avait croisé sur le quai avec sa famille un peu plus tôt. Tout était complet. Ils sympathisent rapidement et ce garçon n'est nul autre que son futur meilleur ami, le célèbre Harry Potter. Oui, au départ il n'a qu'admiration pour lui. Il est en face d'une célébrité tout de même. Être ami avec une célébrité, c'est cool. C'est cool un temps, puisqu'il se rendra compte bien vite que cela a aussi des retours d’assesseur. En tous cas, Harry n'est pas juste un type hyper célèbre qui a mis à mal le plus grand mage noir de tous les temps. Non. Harry c'est un type gentil, drôle, généreux et avec qui il va partager plus qu'il ne pourra jamais l'imaginer.

Leur voyage en train prend vite fin et ils sont rapatrier dans le château de Poudlard en barque avec les autres premières années. Tout est fabuleux, tout semble tellement grand, tellement unique... Mais le rêve prend vite fin et ils tombent nez à nez avec le fils Malfoy : Draco Malfoy. Leur rencontre commence plutôt mal, par une pique, la première de nombreuses autres, de quoi l’humilier une première fois. Oui il était un Weasley, oui ils n’avaient pas d’argent, mais il n’était pas obligé d’être aussi blessant. Lui après tout ce n’était qu’un Malfoy, un gamin prétentieux et fermé d’esprit. Si de toute sa scolarité il y a eu une personne qu'il a eu envie d'accrocher à un mur, et plusieurs fois, c'est lui. Son air suffisant, son mépris, ses remarques désobligeantes, ses humiliations verbales, tout de lui l'énervait profondément. Et ça n'a guère changé aujourd'hui. Ron déteste et détestera toujours Draco Malfoy.

Mais Draco allait être le dernier de ses soucis. Être le meilleur ami d'Harry Potter a peut-être ses avantages, mais cela a aussi son lot d'inconvénients. Avec toutes les mésaventures qu'ils ont vécues, heureusement qu'Hermione était là. Même si ça, il ne l'admettra jamais. C'est peut-être sa meilleure amie, mais il a aussi sa fierté. Mal placé, certes, mais il a sa fierté. Il a à peine daigné s'excuser auprès d'Harry pour son comportement lors du tournois des trois sorciers, il a à peine su ravaler ses doutes. Alors oui, il l'a toujours soutenu au final, mais il n'en reste pas moins quelques peu ingrat par moment.

Ron n'a pas démérité dans chacune des épreuves qu'il a dû affronter. Il a joué une fabuleuse partie d'échec en première année. Il a peut-être volé une voiture en deuxième année, il voulait seulement aller à l'école et il a permis à Harry de s'y rendre. Alors cela lui a valu une humiliante beuglante qu'il trouve aujourd'hui injustifié, il n'en à pas moins sauver la vie de sa petite sœur cette année-là. Il a travaillé avec Harry presque seuls, Hermione ayant été pétrifié, même si pétrifié ou non elle s'est encore avérer leur meilleur élément. Il a réussi à survivre toute cette année malgré sa baguette quelque peu... abîmée ? Non il n'avait pas démérité, il s'est même opposé à un professeur pour cela. Pire encore, il s'est dressé contre une nuée d'acromentules qui voulaient leur mort. Quoi de pire que cela ? Cracher des limaces à cause d'un petit blondinet prétentieux qui se croit supérieur ? Ou bien le goût de Goyle qui lui ai rester dans la gorge trois semaine après avoir ingurgiter ce polynectar ? Pas vraiment l'expérience la plus ragoutante de sa vie. Ce n'était pas vraiment une bonne année pour son œsophage ça va sans dire. Et tout ça en grande partie à cause de Malfoy. C'est de SA faute s'il a lancé (et raté) se sort débile, c'est de sa faute s'il a dû boire ce polynectar (en tous cas c'est sur lui qu'il rejette la faute, surtout pour ça). Alors, oui, Malfoy n'est peut-être pas à l'origine de tous ses malheurs, mais il faut dire qu'il a tendance à être un élément récurent là-dedans. Bon, certes, pour les acromentules, il n'était pas dans le coup.

La troisième année n'était pas calme non plus. Après les acromentules tueuses, il s'est fait à moitié arraché la jambe par une criminelle en fuite, bien que ce dernier est juste Sirius et qu'il n'est au final pas si dangereux (enfin pas mauvais, parce que c'est certains que ce n'est pas non plus un gentil boursouffle). Leur professeur qui s'est avérer être un loup-garou a essayé de les tuer (bon, il ne l'a pas fait exprès) et son animal de compagnie, Croutard, c'est avéré être un type présumé mort et un mangemort. Sans parler du fait qu'il n'a pas fait d'esclandre quand il s'est rendu compte en fin d'année que non seulement Hermione leur cachait quelque chose, puisqu'il ne sait toujours pas comment elle a pu assister à tous ses cours, mais Harry est de mèche avec elle et il lui existe toujours des éléments manquants. Et pour en revenir à Malfoy, c'est encore à cause de lui puisque c'est lui qui a voulu faire exécuter l'hippogriffe d'Hagrid.

Entre sa troisième et sa quatrième année, il a pu assister au tournoi de Quidditch. La finale de la coupe du monde, rien que ça. C'était génial. Il a pu voir son idole s'envoler dans les aires. Alors oui, les canons de Chudley n'étaient pas de la partie. Mais avez-vous vu Viktor Krum voler sur son balai avec une telle grâce ? Et il n'a peut-être pas gagné, mais il a eu le vif d'or après tout. Quel match. Il y a eu un léger incident avec des mangemorts, mais à l'époque, le ministère n'a pas cru bon de prendre vraiment ça au sérieux. Pourtant c'était la panique et leur marque flottait au-dessus d'eux. Et non, ce n'était pas les irlandais. C'est cette année qu'a eu lieu un évènement qui n'avait pas eu lieu depuis des années : La coupe des Trois Champions. Avec le recul, était-ce une bonne idée d'organiser ça après les incidents des années précédentes alors qu'il avait été annulé à cause de sa dangerosité ? Probablement pas, mais c'était vraiment cool. En tout cas ça aurait dû l'être. Sur le papier ça l'était. L'arrivé des écoles participantes était époustouflant. Les Beaubâtons étaient superbes, et puis Dumrstrang. Krum. Viktor Krum, le champion de Quidditch était là, dans son école.

Mais voilà que Harry est sélectionné pour participer au tournoi. Une nouvelle fois, ça l'a rendu vert de jalousie. Après tout, qu'est-ce qu'il lui cachait encore ? Après les événements de l'année précédentes, comment en être sûr ? Ron a naturellement un problème de confiance et il a eu du mal à la réaccorder à Harry. Il finit tout de même par présenter des demies-excuses après la première épreuve. En effet, voir son meilleur ami se faire à moitié cramer par un dragon remet les choses en perspectives et il redescend sur terre. Il n'aura pas fait grand-chose cette année-là, si ce n'est maquer de se noyer et sauver la sœur de la jolie Beaubâton. Et peut-être fantasmer un petit peu sur le fabuleux Viktor Krum... Hein ? Quoi ? Non. Non non non ! Il est trop... Non. Et puis il a l'air TRÈS bien avec Hermione. Il adore Hermione alors très bien pour elle. Elle vaut bien mieux que ça. Ou alors il est peut-être un peu jaloux ? Mais rien qu'un tout petit peu. Ce n’est pas comme si c'était à sa portée de toute manière...

C'était tout de même une année intense. Il y a eu les épreuves, certes, mais aussi le bal de Noël. Hermione était ravissante, à couper le souffle, alors que lui... Il avait vraiment l'air d'un idiot avec son affreuse robe de soirée. Et c'est sans parler de son cours de dance avec le Professeur McGonagal. Mais voir Hermione au bras de Krum était un supplice. Ron ne se considère pas comme quelqu'un de jaloux, et pourtant, Merlin sait s'il l'est. Le plus gros de sa jalousie venait peut-être plus du fait qu'elle était avec Krum. Est-ce qu'il le haïssait vraiment, ou alors était-il juste jaloux de sa meilleure amie ? Après tout, c'est SON idole, c'est lui qui le connait, c'est lui qui devrait aller au bal avec... Oh non. Oubliez-ça. Il était définitivement jaloux d'Hermione parce qu'elle est jolie. C'est forcément ça. Rien à voir avec son crush sur Krum. D'ailleurs il n'y a pas de crush non. Rien à voir. Il déteste ce type. Il n'est pas du tout attentionné, ni hyper talentueux, ni même hyper bien foutu. Non. Rien à voir.

L'année et les épreuves ont touchées à leur fin, c'est là où tout à basculé. Cedric est mort, Vous-savez-qui est revenu, Maugrey n'était pas Maugrey. Beaucoup d'informations à traiter. Le seul point positif de l'année, ce n'est pas du tout la ravissante Fleur Delacour, ni l'athlétique Viktor Krum qu'il déteste, mais cette imagine qui ne pourra jamais être effacer de sa mémoire : Draco Malfoy changé en furet et courant dans le pantalon de son camarade, peu importe de qui il s'agissait. Quel magnifique furet bondissant. Comme quoi, le faux Maugrey avait peut-être ses avantages. En tous cas, il n'oubliera jamais ce moment gravé dans sa mémoire. Et pour une fois, Malfoy n'a presque rien fait. En tous cas rien qui ne sorte de l'ordinaire.

L'année suivante, Ron est pris dans l'équipe de Quidditch. C'est une année compliquée avec Ombrage. Ron est plutôt mauvais, probablement dû à un énorme manque de confiance en lui et dès son premier match il développe une nouvelle forme de haine contre son pire ennemi Serpentard. Ce dernier a écrit une chanson pour lui. Mais pas le genre de chanson qu'on aime. Une chanson pleine de moqueries et de haine. "Weasley cannot save a thing, he cannot block a single ring, that's why Slytherins all sing: Weasley is our King." Il déteste cette saleté de furet. Mais GRyffondor gagne, grace à lui et la chanson vire de camp avec sa victoire. Un grand pied de nez à Malfoy dont la chanson devient alors l'hymne de la victoire de Ron.

L'année est très compliquée pour tout le monde. A cause de Draco, Harry et ses frères se font virer de l'équipe de Quidditch, les cours de défenses sont non seulement nuls, mais toute leur vie est régie par la tyrannie de la nouvelle directrice qui n'hésite pas à leur infliger des sévices corporels. C'est alors que Harry fonde l'Armée de Dumbledore, suivit bien évidemment par Ron. Ils s'entrainent et pendant une période de sa vie, Ron pourra se vanter de faire partie de ceux qui sont capables de lancer des patronus corporels.

Mais les choses virent au drame alors qu'un soir, Harry fait un rêve étrange. Ce cauchemar est malheureusement bien trop réel, et qu'importe la vitesse à laquelle intervienne les secours, il est trop tard. En quelques heure la vie de la famille Weasley bascule. Arthur Weasley est retrouvé décédé, lacéré à mort. C'est à partir de ce moment que Ron part en vrille. Il tourne le dos à Harry, fou de chagrin, il le tient pour responsable. Il ne sait pas trop pourquoi. Il a toujours été trop impulsif, il se laisse toujours trop guidé par ses sentiments, par sa colère. Mais là, c'est étrange. Après tout Harry se sent lui aussi responsable. Mais rien n'y fait, Ron n'arrive pas à passer outre. Il se sent trahi. Pourtant, toute sa famille ne lui en tient pas rigueur. Hermione ne lui en veut pas non plus. Mais aucun d'eux n'a réussi à lui faire entendre raison et il s'est finalement éloigné de ses amis qui n'ont pas su lui offrir le soutient dont il avait besoin.

Ron se retrouve vite seul. Par choix. Il ne fait plus confiance à personne. Il veut honorer la mémoire de son père, le rendre fière, mais il n'a aucune idée de comment faire. Était-il trop faible ? Trop gentil, trop naïf ? Trop de questions se chamboule dans sa tête et la seule chose à laquelle il pense c'est protéger les siens. Être actif et pour une fois faire quelque chose de lui-même. Il ne veut plus être au second plan et suivre, il en a marre d'être dans l'ombre et attendre que ses proches se fasse tuer sans même avoir eu le temps ou l'autorisation de lever le petit doigt. Alors oui, on pourrait penser qu'il devient acariâtre, voir fou.

Et une des seules véritable chose qu'il le reliait à son père était sa haine pour les Malfoy. Alors il compte bien faire perturber cette haine et relargue toute sa colère sur Draco, comme pour faire écho à son père. Comme si cela changeait beaucoup de leur relation originale... A croire que le rouquin fait une fixette. Comme si c'était plus facile de blâmer quelqu'un de ses échecs. Et c'est encore plus facile quand c'est quelqu'un que l'on déteste. Même si là, il se rend compte que contre Harry qu'il en a le plus. Et pour une fois, Malfoy n'y est absolument pour rien. Au pire il a été membre de la brigade inquisitrice, il a soutenu la tyrannie d'Ombrage et cela aurait pu être marquant et semblé avoir une importance capitale, tout comme la fois où il a vomi des limaces, mais au vu de la situation, rien de ce que n'a jamais fait Malfoy n'a été aussi terrible que ça. Et ça en rend la sensation d'abandon et de détresse que bien pire. Harry a fait pire que Malfoy.

Mais si vous vous demandez s’il préfère suivre Dumbledore ou Harry, la vérité c’est qu’il ne fait confiance ni à l’un ni à l’autre. Dumbledore étant pour lui tout aussi responsable du décès de son père.

La première fois que l'on voit Ron on ne peut s'y tromper : un rouquin avec des robes de seconde main. C'est forcément un Weasley. C'est l’archétype familiale, tout comme ses frères, sa sœur, sa mère et son défunt père et probablement une grosse partie de ses ancêtres. C'est presque ironique qu'une famille aussi ouverte d'esprit et anticonformiste soit composé de deux parents roux de sang-purs et ayant des enfants tous plus rouquins les uns que les autres. Si on prend en miroir la famille de laquelle ils sont le plus opposée, cela fait doucement rire. En fait nous avons une famille de sang pure assumée qui avait pour volonté un mariage de sang pur, tous deux blonds, car chez les Malfoy c'est également un choix réfléchi. C'est donc une ironie parfaite que les Weasley en soit l'image même par un pur fruit du hasard.

Si Ron est un parfait Weasley, il n'est pas non plus un clone de ses frangins. Les seuls clones sont bien les deux jumeaux. Ron était un enfant plutôt petit, d'autant plus adorable avec ses petites tâches de rousseurs et sa maladresse. Il a bien grandi, aujourd'hui plus grand que ses deux frères ainés, il a conservé ses piquasses et ses grands yeux bleus, mais a aujourd'hui perdu son innocence avec son paternel.

C'était un rêveur lui aussi, il n'a jamais manqué de courage ou de soutient pour ses amis. Il a toujours été là et fait preuve de compassion et de discrétion. Il ne s'est jamais mis en avant plus que nécessaire. Il a essayé, il essayait toujours de passer pour plus assuré qu'il ne l'était. Mais la réalité, c'est que Ron n'est pas sûr de lui. Il a toujours été relégué au second plan. C'est compliqué quand on est le dernier d'une famille de 7, sans talent ni rien de particulier à offrir au monde, quand votre meilleur ami est nul autre que le grand Harry Potter et que votre autre meilleure amie est la parfaite Miss Granger, celle qui a toujours la réponse, la solution, toujours plus intelligente, plus parfaite. Alors qu'à t-il vraiment pour lui ? Chacun de ses actes de bravoure n'ont toujours semblé que futile à côté de ses amis. Chacun de ses coups de génie n'était que pur coup de chance. Qu’a-t-il à part un tempérament de feu qui lui attire plus d'ennui qu'autre chose à foncer dans le tas tête baissée ? Est-il courageux ? Il n'en est même pas sûr.

Pourtant Ron ne manque pas de qualités, même s'il n'en a pas conscience. Il a toujours eu une confiance aveugle en Harry et l'a toujours soutenu. C'est un ami en or sur qui on peut toujours compter, n'hésitant jamais à se mettre dans l’embarras pour Harry, voler des voitures pour lui, affronter des accromentules à ses côtés. Qu'en a-t-il récolté ? Des cachoteries, un manque de confiance de sa part. C'est ce qu'il ressent aujourd'hui.

Il est loin d'être idiot, c'est un fin stratège, capable d'élaborer des plans complets et infaillibles quand il ne se repose pas sur Hermione et qu'il prend le temps d'y réfléchir avec sérieux. Le sérieux est quelque chose qui lui a souvent manqué. Il n'a jamais été fan des cours et de l'école en général. Il adore Poudlard, mais il n'a jamais été studieux. Il n'est pas à l'aise avec les filles, il a parfois du mal à lancer des sorts simples... Avec une baguette fonctionnelle, ce serait plus simple non ?

S'il lui manque la confiance en lui, les récents évènements lui ont fait perdre son grain de folie, sa joie de vivre et les limites. Il est aujourd'hui plus acerbe et froid qu'avant, devenant petit à petit ce qu'il déteste le plus : un vrai Malfoy, les idéaux et la prétention en moins...

Mais Ron n'a pas que des qualités non plus. C'est un véritable Gryffondor : impulsif et souvent irréfléchi, il a tendance à foncer dans le tas et réfléchir après. Mais il est aussi quelque peu rancunier. S'il regrette parfois ses propos, il ne sait pas vraiment faire des vraies excuses. C'est un homme d'action et non de mots, mais parfois, cela ne lui réussit pas. C'est quelqu'un qui se laisse trop guider par ses émotions, souvent lié à l'impulsivité du moment, et il a du mal à faire marche arrière, se poser et réfléchir deux secondes à ses erreurs. En effet, son manque de confiance en lui le pousse à jouer sur une assurance affichée, alors mettre en péril cette image de lui lui est difficile. Il ne veut pas passer pour quelqu'un de faible et indécis. Alors oui, il ne se remet pas toujours en question, il joue sur sa fierté, il ne veut souvent même pas y penser. Admettre qu'il a fait une erreur alors que tout ce qu'il a pour lui au fond, c'est être un bon ami. Qu'est-ce qui lui resterait s'il n'avait même pas ça. Au moins pour lui ? Parfois envieux et jaloux, c'est essentiellement dû à son manque d'assurance. Après tout, s'il avait plus de valeur, il n'aurais pas besoin de douter.